Le "tueur à la hache" veut du sursis !
Publié le jeudi 30 juillet 2015 à 04h10 - Mis à jour le jeudi 30 juillet 2015 à 08h39
Cinq ans ferme pour avoir tué un compatriote à coups de hache dans le crâne en 2009 à Bruxelles, pour Dariusz, c’est encore trop !
Le tueur à la hache, qui n’accepte pas d’avoir été condamné à de la prison ferme car il espérait du sursis, a chargé son avocat Hamid El Abouti de se pourvoir en cassation après l’arrêt trop sévère - selon lui - rendu le 24 juin par la cour d’appel de Bruxelles.
Celle-ci l’avait condamné à 5 ans pour avoir, en compagnie d’un comparse, porté des coups de hache à un compatriote. La victime était décédée. Et le tueur à la hache se plaint de n’avoir même pas droit à du sursis.
Une boucherie, au vu de ce qui attendait les policiers le 26 décembre 2009 dans un appartement, rue Verhaegen 87 à Saint-Gilles : le corps affreusement mutilé de Witold Grabowski avec du sang partout. Dariusz Bobryk avait pris la fuite, direction la Pologne qu’il préférait à la Belgique malgré déjà quatre condamnations pour violences en Pologne.
Dariusz Bobryk fut arrêté à Białystok et alors qu’il y purgeait ses condamnations, la Belgique demanda l’extradition.
Le tueur à la hache eut droit à une procédure appelée "prêt de détenu avec accusé de réception" : la Pologne l’a prêté à la Belgique en lui demandant d’… accuser réception du colis.
Bobryk était armé d’une hache et le dossier décrit une scène d’une extrême violence : bref, il risquait la cour d’assises. Sauf qu’il a échappé à ce procès d’assises. Comment ? Il a fallu concevoir qu’il avait porté des coups de hache à la tête de son compatriote sans avoir eu l’intention de le tuer.
Les gens diront que frapper le front d’un être humain avec le tranchant d’une hache, c’est avoir forcément l’intention de le tuer.
Ce n’est pas ce qui a été décidé pour Dariusz Bobryk pour lequel la justice a considéré qu’il avait frappé son compatriote à la tête avec une violence extrême mais n’avait pourtant pas l’intention de le tuer. Et Bobryk évitant les assises, a été jugé en correctionnelle où, différence énorme, il ne risquait plus 30 ans voire perpétuité, mais 5.
Et c’est ce qu’il a reçu : 5 ans.
Le tueur à la hache n’est toujours pas satisfait : il espérait aussi du sursis ! Ce que la cour d’appel lui a refusé en qualifiant son comportement "de totalement inadmissible, en inadéquation totale avec les lois en vigueur dans une société civilisée, rien ne (le) justifiant, en tout cas pas un vol sur un chantier" (c’était le contexte : des vols de matériel sur divers chantiers occupés par de la main-d’œuvre polonaise en Belgique).
Et donc, Bobryk, non content d’avoir échappé à la cour d’assises, a maintenant chargé son avocat, Me El Abouti, de se pourvoir en cassation.
Le but de la manœuvre est d’obtenir un nouveau procès à l’issue duquel le tribunal le condamnerait à une peine moins lourde - il vise 4 ans - avec, surtout, une partie de sursis.
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